Recruter des jeunes auditeurs aujourd'hui

Recruter des jeunes auditeurs aujourd'hui

L'équipe Beeye - 26 avr. 2023 12:18:24

Productivité

Le recrutement est difficile dans l’audit, chez les Big comme chez les CAC. Et comme le turn-over s’y accélère, les besoins sont encore plus grands ! Il y a des solutions de long terme… et d’autres, immédiatement accessibles. Une organisation du travail qui répond aux vœux des futurs auditeurs peut faire la différence. 

Avec Benedict Wittet, Business manager, Hays France

 

Toujours une très forte pénurie d’auditeurs

« Depuis la loi PACTE et la concentration des CAC, recruter un auditeur est devenu très difficile, particulièrement en dehors de Paris, Lyon, Marseille et quelques autres zones, résume Benedict Wittet, Business manager chez Hays France. Ce cabinet de recrutement publie chaque année son Etude de rémunérations, accompagnée de focus sectoriels. En 2023, l’audit y apparait en tête des métiers du chiffre en tension, devant l’expertise-comptable et le social[1].

La situation est compliquée à tous les niveaux, précise le spécialiste : « alors qu’avant la pandémie les jeunes recrues partaient au bout de 4 ou 5 ans, leur turn-over est descendu à deux à trois années en poste ». Quand ces Seniors ou ces jeunes managers partent, ce n’est généralement pas pour un autre cabinet d’audit financier. Il en résulte un trou de génération, qui vient perturber la pyramide de compétences. Et du côté des juniors ?

 

Des juniors embauchés avant la fin des études

Les Big Seven recrutent à eux tous seuls 9000 talents chaque année. Ils ont toujours soigné leur présence sur les campus et les forums des grandes écoles - présence aujourd’hui largement dématérialisée. Les cabinets de taille moyenne se sont équipés d’une fonction RH et ont professionnalisé ce type d’approche.

Conséquence ? « Quand je fais une intervention dans une école de comptabilité (généralement au début de l’année de sortie), et que je demande qui a une proposition de CDI pour la rentrée suivante, la plupart des étudiants lèvent la main ! » illustre Benedict Wittet.

 

Une attractivité en perte de vitesse ?

Le marché de l’audit s’est concentré, mais il n’est pas plus attractif pour autant. Les raisons de commencer sa carrière en cabinet n’ont pas beaucoup évolué ces 30 dernières années : la formation post-école, la qualité de l’encadrement, la constitution d’un carnet d’adresses… et le CV. Mais les choses ont changé en profondeur.

« J’étais aussi intervenu en 2004, sur le campus d’HEC, pour parler métiers financiers. La principale question à l’époque était : dois-je absolument faire un passage dans un cabinet ? Leurs camarades d’aujourd’hui ne se posent plus la question. Ils n’y vont pas ». Ils ont bien d’autres options, notamment dans les start-ups, les entreprises ou les associations. Conséquence : les Big sont allés recruter parmi les cabinets moyens, les moyens chez les petits, et aujourd’hui beaucoup doivent se tourner vers des écoles moins sélectives.

 

Profession audit, un recruteur en souffrance

Les rémunérations de départ - critère clé lors de la première embauche, se situent dans la moyenne, mais connaissent de forts écarts d’une région à l’autre (chiffres Hays France 2023) :

  • Pour un junior : de 26 à 38K/an brut hors variable
  • Pour un senior avec 2 à 4 ans d’expérience en cabinet : de 28 à 50 K/an brut hors variable

Les efforts d’attractivité fournis par beaucoup de cabinets sont visibles. Sous la contrainte de la pénurie, la profession se réforme et aligne ses pratiques sur les entreprises. Mise en place de plusieurs jours de télétravail, flexibilité des horaires, RTT de 15 ou 20 jours sont venus normaliser le métier. Beaucoup de cabinets respectent un strict 35 heures. Mais c’est apparemment insuffisant.

Les recruteurs sont en souffrance. Benedict Wittet l’a entendu : « Des efforts sont fournis pour attirer les nouvelles générations : flexibilité, inclusion, bienveillance, conscience écologique… Nous connaissons leurs préoccupations, nous faisons des propositions dans ce sens. Mais le travail en lui-même doit rester la priorité ! ».

Comment rendre les cabinets d’audit-conseil plus inspirants et attrayants auprès des nouvelles générations : qui a la réponse ? Les futurs candidats eux-mêmes, selon la Fédération française des firmes pluridisciplinaires (F3P), qui réunit les Big7 et a conduit, en janvier 2023, une consultation nationale auprès des jeunes.


Des solutions de long terme

Le spécialiste préconise lui-aussi des solutions de long terme, au niveau national, au niveau local, mais aussi dans l’équipement informatique du cabinet.

Au niveau national : des actions concertées par tous acteurs pour communiquer sur les intérêts du métier, auprès des lycéens, des collégiens, de leurs parents, du grand public.

Au niveau local : chaque collaborateur peut être un ambassadeur du métier. Il a toujours une ou plusieurs situations exceptionnelles à raconter - de celles dont on se souvient. Il y a des solutions simples pour les y encourager.

Au niveau du SI : l’automatisation fait partie des solutions. « L’audit c’est une approche par les risques et par seuil de signification. Les progrès de l’automatisation, notamment en matière comptable, permettront de faire des audits plus pointus. Le temps qui ne sera plus passé à compter les palettes de ciment dans le dépôt Point P sera bien plus stimulant intellectuellement ! »


Optimiser sa planification et son staffing : une solution dès aujourd’hui

S’il y a un autre domaine où la technologie peut être un game changer, c’est bien celui de l’organisation du travail. Les lacunes des systèmes anciens pèsent sur l’image de la profession comme sur celle que les jeunes auditeurs ont d’eux-mêmes.

Avec une solution complète de planning et de staffing adapté aux réalités humaines d’aujourd’hui, Beeye apporte une réponse structurante aux besoins des cabinets d’audit - et des arguments sensibles face aux candidats.

 


Ce que change Beeye pour un jeune auditeur :

  • Des missions adaptées aux talents, à l’expérience, mais aussi aux appétences individuelles
    • Une allocation (staffing) intelligente au lieu d’une loterie
  • Savoir à tout moment ce qu’il a, et aura, à faire
    • Ouvrir Beeye constitue son premier geste quotidien
  • Garder le contrôle de son temps
    • En pouvant agir sur son propre planning
  • Savoir ce que font les autres
    • Avec des niveaux de visibilité configurables
  • Un suivi sans flicage
    • Le reporting automatique allège le sentiment de surveillance
  • Tout simplement moderne
    • Il n’y a plus de feuilles de temps


Comment un outil moderne de planning et de staffing peut changer la donne dans un cabinet d’audit ?   

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[1] Hays France : Etude de rémunérations 2023